En mars 2005, j’ai eu l’honneur et finalement le plaisir de rencontrer Thierry Lenain.

L’honneur, tout d’abord, car je pense que c’est un mec bien. Pourquoi me demanderez-vous ? Surtout, je crois parce que c’est quelqu’un qui se soucie du monde qui l’entoure. Il pourrait se contenter d’écrire quelques livres par an, d’empocher des droits d’auteur (si minimes soient-ils !) et d’engranger les rémunérations (beaucoup plus confortables que les droits d’auteur, oups !) des animations auxquelles ils participent.

Mais c’est que ce gars là ne fonctionne pas comme ça ! Il veut que les choses changent : il s’investit beaucoup dans un militantisme généreux (cf blog ) désireux de plus de justice, d’égalité, et d’humanité.

Mais à vouloir faire changer les choses, modifier l’ordre convenu, on devient très vite l’emmerdeur de service, l’empêcheur de tourner en rond.

C’est ainsi qu’il propose que certaines de ses interventions en tant qu’écrivain jeunesse ne lui soient plus directement rétribuées mais qu’en échange de sa présence, on offre aux enfants ses livres (pour le montant équivalent à une intervention). Etant donné le pourcentage des droits d’auteurs perçus (quelques misérables centimes par livre), l’auteur est pécuniairement perdant, mais philosophiquement gagnant.

Pour plus d’infos sur les interventions : cliquez

Son altruisme permet également de mieux comprendre son approche de la littérature jeunesse. Souvent étiqueté comme auteur de faits de société avec des livres abordant (avec talent) des sujets délicats comme le deuil, le divorce, l’amour, la sexualité, l’homosexualité, Thierry Lenain s’en défend et apporte une vision intéressante de la littérature de jeunesse : « Même si la plupart de mes histoires sont situées aujourd’hui, dans notre société, je ne crois pas que cela fasse de moi pour autant un auteur de « fait de société ». J’essaie de parler de certaines choses qui me tiennent à coeur, et dont je pense qu’il est important de parler avec les enfants. Ces choses-là...c’est tout bêtement la condition humaine. Celle à laquelle on est confrontés tous et toutes de manière tranversale, aussi bien enfants qu’adultes. Les questionnements à propos de l’autre, de soi, de la mort, de la souffrance. Voilà, j’ai la volonté de traiter de ces questions-là par le biais d’écrits. Je suis un auteur de « faits de vie » plutôt qu’un auteur de « faits de société »»

Thierry Lenain voit également dans les livres pour la jeunesse le moyen de créer un lien, un contact, une discussion entre enfants et adultes.

Et ce lien adulte/enfant a été renforcé lors de sa venue quand il a su d’abord écouter les enfants, puis leurs parents et quand il a su discuter simplement avec eux de ses livres, des sujets qu’il aborde, des mots qu’il utilise et enfin de la vie général.

C’est pourquoi j’ai eu un grand plaisir à passer ce moment avec les enfants, leurs parents et TL.

Bon entendons-nous bien, il doit bien avoir quelques défauts, certains doivent même penser qu’il n’a que des défauts (borné, prétentieux ...) foutaise, mais je voudrai en citer deux  tout de même :

- TL ne livre pas les pizzas ! (voir blog du 16 mars 2006)

- TL ne supporte pas Jean-Louis Murat et je lui renvoie l’appareil : personne n’est parfait !

Je me permets d’ajouter le lien pour la note de TL provenant de son blog du 9 avril 2005 concernant notre rencontre cliquez ici .

Date de création : 18/04/2006 @ 12:06
Dernière modification : 01/05/2006 @ 18:55
Catégorie : Auteurs de littérature jeunesse
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